Mardi 27 Mars à 16h, Amphi Lehmann, Bâtiment 200
Jean Trân Thanh Vân : Développement de la formation scientifique au Vietnam : de nouvelles perspectives.
Le Vietnam est, dans l’Asie du Sud-Est, un des pays restés les plus proches de la France. Il a près de 90 millions d’habitants dont de nombreux jeunes sont venus faire des études en France.
Depuis 1993, Jean Tran Thanh Van et l’association « Rencontres du Vietnam » ont contribué au développement scientifique et éducatif du Vietnam. Dans ce séminaire informel, il fera brièvement le point des activités passées (formation et sélection des étudiants pour des études à l’étranger, développement de la méthode de la main à la pâte, bourses, écoles thématiques d’été, conférences internationales, ....) et présentera le projet de création d’un Centre International Interdisciplinaire de Science et d’Education. Le but du Centre, situé à Quy Nhon , Centre Vietnam, est à
la fois de profiter du potentiel existant d’étudiants et de chercheurs au Vietnam et des pays de l’Asie du Sud-Est très motivés à participer à des projets de recherche et de les aider à trouver un chemin pour développer ces potentialités. Des conférences ont été organisées en 2011, d’autres sont
prévues en 2012 et 2013.
Mardi 7 Février à 16h, Amphi Lehmann, Bâtiment 200
Pierre Léna (Académie des Sciences) : Des scientifiques engagés aux côtés des maîtres d’école : quelques leçons de La main à la pâte.
Après un bref historique des 16 années de La main à la pâte, action lancée par Georges Charpak en 1996 et poursuivie depuis par l’Académie des sciences en France, puis en Europe et dans le monde, je présenterai ce qui en a résulté, et m’attarderai sur le rôle de la communauté scientifique dans l’évolution bien nécessaire de l’enseignement scientifique élémentaire, à
l’école et au collège.
Mardi 17 Janvier à 16h, salle 114, Bâtiment 210
Martial Mazars (LPT Orsay) : Quelques éléments sur les catastrophes et accidents nucléaires majeurs
Le questionnement sur la radioprotection des populations a été très
violemment réactivé le 12 mars 2011 avec l’explosion du bâtiment réacteur de l’unité 1 de la centrale de Fukushima-Daiichi (Japon), suite au Tsunami et tremblement de terre du 11 mars. Dans les jours qui suivirent, les unités 3 et 2 subirent les mêmes dommages et un feu dans la piscine de
refroidissement des combustibles de l’unité 4 se produisit. Ces quatre
accidents nucléaires majeurs ont conduit à des rejets importants de
radioactivité dans l’environnement, avec des conséquences sanitaires à long terme pour les populations du Japon.
Dans ce séminaire d’intérêt général, je reviendrai tout d’abord sur quelques notions de base concernant la radioprotection (ICPR - 2007), sur le fonctionnement des réacteurs nucléaires ainsi que sur quelques
éléments historiques à propos des organismes internationaux de contrôle et
de régulation du nucléaire ; puis, je parlerai de certaines des catastrophes majeures du nucléaire : Kyschtym (1957), Three Miles Island (1979), Tchernobyl (1986) et Fukushima (2011).
Mardi 13 Décembre à 16h, salle 114, Bâtiment 210
David Guéry-Odelin (Laboratoire de Collisions-Agrégats-Réactivité, Université de Toulouse) : Lasers à atomes guidés : leur production et leur utilisation pour sonder des potentiels complexes
Dans une première partie, je propose de retracer brièvement l’historique des différents efforts expérimentaux qui ont été faits pour produire des laser à atomes. Cette partie se conclura sur la réalisation récente des premiers laser à atomes guidés monomode transverse. Ils constituent pour les ondes de matière l’équivalent des fibres monomodes pour l’optique.
Dans une deuxième partie, je détaillerai plusieurs expériences menées dans mon groupe où ces lasers à atomes sont exploités comme des sondes de potentiels complexes. Notre équipe a ainsi récemment démontré la mise au point d’un réflecteur de Bragg pour des ondes de matière se propageant dans un guide. Les couches successives qu’explorent l’onde de matière avant d’être réfléchie sont ici fournis par des murs de lumière de dimension sub-micrométrique. Si ces "murs" de lumière ont une intensité qui dépend du temps, il est de plus possible de réaliser des filtres de vitesse très sélectifs. Enfin, nous discuterons des expériences où nous avons utilisé les lasers à atomes guidés comme une sonde (de taille hbar dans l’espace des phases) de potentiels classiquement chaotiques. Plusieurs géométries on été étudiées, certaines d’entre elles donnent des pistes pour la réalisation de séparatrices à ondes de matière guidées. Ces systèmes semblent ouvrir de nouvelles possibilités pour l’exploration du chaos classique et du chaos quantique.
Mardi 8 Novembre à 16h, amphi I, Bâtiment 210
Alain Lecavelier (IAP) : Les planètes extrasolaires.
Détection et caractérisation de leurs atmosphères.
Découvertes depuis une quinzaine d’années, on connait aujourd’hui plus de 500 planètes extrasolaires. Passée l’étape du dénombrement, nous sommes surpris par leur étonnante diversité. Certaines planètes sont déjà étudiées de manière très détaillée grâce aux télescopes spatiaux comme le Télescope Spatial Hubble ou l’observatoire infrarouge Spitzer. En particulier, l’observation des planètes qui transitent devant leur étoile (ou s’éclipsent derrière leur étoile) permet de mesurer les propriétés physiques de leurs atmosphères.
A titre d’exemple, nous montrerons que le sondage détaillé de l’atmosphèreHD209458b a pu être réalisé grâce à des spectres obtenus avec le télescope Hubble. La détection de la diffusion Rayleigh de H2 combinée avec l’analyse du profil d’absorption de la raie du sodium a permis d’obtenir un profil de température mettant en évidence une stratosphère avec une inversion de température, et une variation verticale de l’abondance du sodium. Dans l’ultraviolet lointain, les observations à Lyman-alpha ont montré que deux Jupiters-chauds ont un échappement atmosphérique important. Il est possible que certaines planètes de petite masse soient des résidus d’évaporation de
planètes massives qui ont perdu leur atmosphère.